La Médiathèque Municipale présente l’exposition de la reporter-photographe à Charente Libre Julie Desbois de photographies prises, la semaine du 26 mars au 2 avril 2023, dans le sud-est de la Turquie, un mois et demi après le séisme :

« Je suis allée à Hatay, Kahramanmaras et dans toute la zone sinistrée. J’ai pu immortaliser les opérations de déblaiement et la vie qui reprend. »

Ado, elle se rêvait reporter de guerre. Devenue journaliste puis photographe professionnelle, Julie Desbois, 33 ans, garde le goût des récits de vie bousculés et des rencontres pleines d’épaisseur. Elle l’exerce tous les jours dans son travail de photojournaliste tout-terrain à la Charente Libre, où elle est arrivée de Nantes il y a six ans, avec une prédilection pour les sujets sociaux et sensibles.

Elle aime être là où le grand public ne peut pas être, pour témoigner, raconter les belles histoires et les vies plus chaotiques. A Paris, il y a quatre ans, elle a passé plusieurs jours et plusieurs soirées auprès des migrants expulsés des campements insalubres. Le regard de ces enfants perdus, trimbalés d’hébergement d’urgence en solution précaire, transperçait ses clichés.

Au lendemain du séisme en Turquie, l’un des plus meurtriers de l’histoire, au moins 50000 morts, le monde entier a été abreuvé de photos montrant l’ampleur de la tragédie, des proches hurlant le prénom d’un père ou d’un enfant, des humanitaires ratissant les décombres le visage plein de poussière. Mais deux mois après, loin du tumulte médiatique, à quoi ressemble la vie de ces rescapés ?

C’est ce qui a mené Julie Desbois à partir sur leurs traces, au mois de mars. Durant une semaine, elle a enté le sud-est du pays. Antioche, Kahramanmaras, etc, le quotidien a repris ses droits avec son flot de circulation et de klaxons mais le reste s’est figé dans un océan de gravats et de corps encore enfouis. Sur place, la photographe a rencontré des habitants qui ont tout perdu mais lui ont tout offert.