Histoire et patrimoine
Nos premiers ancêtres, dès l’aurore de l’humanité, trouvèrent eau, abri et nourriture dans une « isle » verdoyante entourée de rivières et dominée par de hautes falaises calcaires. Ils y ont laissé des traces de leur habitation et de leur industrie.
Puis les gallo-romains construisirent des villas dans la plaine. On pense qu’un romain, Spanius, voyageur de la voie reliant Limoges à « Engoulesme », a donné son nom à la localité : Spaniacum, domaine de Spanius, puis Insula Spaniaci, qui donne aujourd’hui l’Isle d’Espagnac.
Le Moyen-Âge marque ensuite la ville avec les d’Espagnac au XIIème siècle, vassaux de l’évêque d’Angoulême, qui développent la cité : on bâtit alors l’église Saint-Michel, au centre du bourg ancien, et un château fort sur l’emplacement actuel du logis de Pindray.
La commune a adopté comme armoirie le blason de la famille du Souchet. Cette famille de la bourgeoisie d’Angoulême, dont des membres furent bouchers, fut anoblie sans doute par charges municipales, puisque l’un des siens, Jean du Souchet, fut maire de la ville d’Angoulême de 1634 à 1635. Ils furent seigneur de l’Isle d’Espagnac de 1600 à 1683.
Le blason « porte d’or à une souche de laurier accroché de sinople poussant en rejetons vifs un de chaque côté et surmonté de 3 étoiles d’azur en relief. »1
En 1818, Quenot écrit : « L’Isle d’Espagnac à l’est à 3,703 km d’Angoulême a 445 âmes de population. Cette petite commune est arrosée par un petit ruisseau La Fondenoire qui y fait tourner trois moulins. Son sol est généralement bon et produit du froment, du seigle, de l’orge, du maïs et du vin (…). Les principaux hameaux sont : Gros Pierre, Chaumontet, Les Mérigots et Chez Prévost. La majeure partie du sol est située sur les montagnes et sur les pentes au sable aride. Il y a de la tourbe noire, des prés stériles dans les vallons. Les plantiers plantés en vignes appartiennent à des grosses maisons qui ont des distilleries. Les crus sont des Fins Bois. »
L’extraction de la pierre constitue une ressource importante pour L’Isle d’Espagnac au XVIIe siècle. Après la Seconde Guerre mondiale, l’exploitation des carrières de pierre cesse.
« L’un des soucis des différents conseils municipaux qui se sont succédé depuis la Seconde Guerre mondiale a été de conserver pour la population un cadre de vie agréable par une protection de la nature. C’est ainsi qu’en 1975 le conseil municipal n’a pas donné son accord à un vaste projet de lotissement qui détruisait en grande partie les arbres du Bois Menu. C’est ainsi également qu’il signe, le 28.01.80, une convention avec la Caisse d’Épargne, propriétaire de la presque totalité du bois des Mérigots, par laquelle il s’engage à entretenir convenablement ce bois. En contrepartie, la Caisse d’Épargne en laisse le libre accès à la population. » 1 p. 219
Le patrimoine architectural de L’Isle d’Espagnac s’affirme aussi par la présence de nombreux autres logis tels que celui de Chaumontet, de Bois Menu et des Mérigots ainsi que la léproserie du même nom. Jusqu’au début du XXème siècle, le ruisseau de la Font Noire participe aussi au dynamisme de la cité de L‘Isle d’Espagnac, par ses moulins à eau qui produisent blé et huile pour toute la région. photo : étang-fond-noireec beaucoup de précautions.
Le logis du bois menu
« Sa haute tour Renaissance dite François Ier, où le monarque aurait séjourné, se dresse à l’extrémité sud-ouest de la paroisse (…). Elle comporte une tour crénelée flanquée d’une tourelle à encorbellements. Comme la maison de Saint-Simon à Angoulême, les pilastres de sa porte sont ornées de losanges et de médaillons. » 1 p. 31
Le logis de Pindray
« Assis sur le flanc d’une colline, le château de Pindray dresse ses tourelles au-dessus du bourg de L’Isle d’Espagnac. Ce petit logis date du dix-septième siècle et a appartenu à la famille du même nom. » 1 p.158
« Seule, la chapelle ornée d’un crucifix avec sa croix, de cinq chandeliers de bois peint, meublée d’un autel en marbre à devant de moire de soie blanche et marquetée, munie d’une chasuble, étole et manulube, semble inviter à célébration de l’office divin. » 1 p. 54
Les autres logis
Le logis des Mérigots photo à venir
Le logis de Chaumontet photo à venir
1 Extraits du livre Il était une fois l’Isle qui devint d’Espagnac de Albertine CADET-HÉMARD et Serge GIGNAC, Foyer des Jeunes et d’Éducation Populaire de L’Isle d’Espagnac
Galerie photos
Nous recherchons des documents sur L’Isle d’Espagnac
Le service Culture de la commune recherche des cartes postales anciennes, photos et tous documents sur L’Isle d’Espagnac et plus particulièrement les logis, la grille dite des Mérigots qui date du XVIIIème siècle (et qui va bientôt être restaurée par un maître artisan spécialisé dans les objets historiques), les lavoirs (Chaumontet et la Font Chauvin) pour ne citer qu’eux. Si vous souhaitez conserver vos documents, nous pouvons les scanner avec beaucoup de précautions.
Il s’agit pour la municipalité de créer un fonds d’archives afin d’étudier le patrimoine, et de le restaurer dans les règles de l’art, comme nous souhaitons le faire pour la Grille et l’an prochain le lavoir Chaumontet, en concertation avec les habitants de quartier.
Vous pouvez contacter le service Culture et patrimoine au 05 45 38 62 08.
Ou vous rendre sur notre page d’envoi de documents.
Nous vous remercions pour votre contribution.
