La grilles des Mérigots en 3 moments
1. LA RESTAURATION
Une visite sous le signe de la renaissance
Mardi 23 avril 2024, plusieurs élus ont rendu visite au ferronnier d’art de la Ferrière en Parthenay (« Ferronnerie d’art gâtinaise », Deux-Sèvres) qui restaure la Grille des Mérigots.
Ils ont été reçus par le directeur, Sylvain Darrémont, par Olivier Moreau, l’ancien patron et par Gabyn, le jeune apprenti. Tous trois sont en train de redonner vie à « notre » grille du XVIIIème siècle au riche passé historique.
Olivier, le Maître artisan, a présenté les étapes de la restauration : le sablage a permis de faire un bilan général et de constater que la grille avait subi au moins trois restaurations dans le passé (entre la fin du XVIIIème et les XXème siècles).
La grille est composée de deux parties fixes, de deux ventaux (pesant chacun 200 kilos) et d’un couronnement.
Les soudures inesthétiques vont être supprimées. Certaines volutes trop abîmées ont dû être refaites : nous avons d’ailleurs admiré le savoir-faire d’Olivier Moreau, qui, après en avoir dessiné sur le sol, s’est emparé de deux tiges de fer et en a façonné deux devant la forge en quelques minutes. Les motifs en feuilles d’acanthe et en queues de poireaux, en tôle relevée, seront polis et remis en place. Enfin, les « fleurettes », placées sur le couronnement, qui avaient été montées à l’envers lors d’une précédente restauration et trop abîmées par la rouille, seront copiées et remises à l’endroit. Mais, il faut respecter les vicissitudes de l’histoire et l’objectif était de la restaurer, non de la refaire à neuf.
La peinture choisie est « VERT Forêt-noire », typique des couleurs choisies pour la restauration des grilles du XVIIIème siècle.
La restauration a duré deux mois.
2. L’INSTALLATION
La Grille, enfin !
Elle trône fièrement à l’entrée du parc François Mitterrand depuis le mardi 18 juin 2024, date à laquelle elle a été installée par les trois membres de la Ferronnerie d’Art gâtinaise de la Ferrière en Parthenay.
Cette cure de jouvence lui a redonné tout son éclat malgré les vicissitudes de l’Histoire. Elle conserve encore quelques secrets que les prochaines générations d’historiennes et d’historiens tenteront de lever.
Nous lui souhaitons longue vie !
3. L’INAUGURATION
Vif succès pour l’inauguration de la Grille
Ce 29 juin 2024 restera une date marquante pour le Patrimoine de la commune de L’Isle d’Espagnac. Trois ans après avoir été découverte en 2021 au fin fond d’un hangar de la commune, la Grille des Mérigots a été inaugurée par le Maire, M. Michel Issard, son adjoint à la Culture et à l’Éducation, M. Jean-Christophe Pèbre, le vice Président en charge de la Culture de GrandAngoulême, M. Gérard Desaphy, et le représentant du Conseil départemental, M. Patrick Mardikian. Devant respecter leur devoir de réserve électorale, les services de l’État ne pouvaient être présents.
Après le chant « Conquest of Paradise » (de Vangelis) entonné par la chorale, et les discours, Mme Marie Faure-Lecoq, médiatrice du service Pays d’Art et d’Histoire de GrandAngoulême, a relaté l’histoire de la grille. Puis, plusieurs élèves et M. Éric Boucher, professeur du Conservatoire d’Angoulême ont joué des airs de George Gershwin, Kurt Weil et des musiques traditionnelles Klezmer avant que les élus ne coupent le ruban et que portes de la grille ne soient ouvertes officiellement et symboliquement.
Pour cette occasion, les élèves des écoles avaient réalisé avec leurs enseignants et les agents du périscolaire une banderole de bienvenue à l’inauguration et des travaux (dessins, panneaux peints, …) en relation avec la grille ou la commune.
Tous les donateurs publics, privés, anonymes qui ont œuvré à faire retrouver sa splendeur passée à cette Grille et nous permettent aujourd’hui d’admirer ce joyau de notre commune, ont été chaleureusement remerciés, tout comme les agents de la commune qui se sont investis pour que ce jour soit une fête réussie La Municipalité leur en est infiniment reconnaissante.
L’Unesco définit le patrimoine comme l’« héritage du passé, dont nous profitons aujourd’hui et que nous transmettons aux générations à venir » (conférence de 1972). C’est un peu ce que nous avons voulu faire. Nous sommes des passeurs.
Photos : Maxime Bon
